D'après l'étude de l'INSEE, publiée ce jeudi 4 juin, les dispositifs conjugaux et familiaux ont permis une réduction de 29,7 milliards d'euros d'impôt sur le revenu pour les ménages concernés.
Découvrez comment ces dispositifs de solidarité impactent le calcul du montant de votre impôt sur le revenu.
"Les dispositifs conjugaux et familiaux réduisent l'impôt sur le revenu de 29,7 milliards d'euros".
Étude INSEE - 4 juin 2020
En 2018, les dispositifs conjugaux et familiaux ont permis de réduire les recettes fiscales de près de 29,7 milliards d'euros.
La barème de l'impôt dépend en partie des quotients conjugaux et familiaux, soit le rapport entre le nombre de parts et le revenu total du ménage.
D'après l'INSEE, le quotient conjugal permet de diminuer le montant de l'impôt "par rapport à une situation ou les couples déclareraient leurs revenus séparément". La mutualisation des revenus et le nombre de personnes à charge permettent tous deux de diminuer l'imposition.
Cependant, sans ces dispositifs de solidarité :
L'étude de l'INSEE propose deux enseignements au sujet des gagnants et perdants des dispositifs conjugaux et familiaux.
L'INSEE précise que ces gains d'impôt résultent de situations où les bénéficiaires sont déjà imposables.
Les ménages aisés y gagnent aussi davantage que les ménages modestes: un déséquilibre dû au mode de calcul des taux d'imposition.
Pour les ménages avec un haut niveau de revenu, la différence du nombre de parts entre une personne seule et un couple entraîne des gains financiers absolus plus importants (que pour les ménages modestes). Les ménages aisés sont donc davantage favorisés par le mode de calcul.
"Parmi les 10 % de ménages ayant le niveau de vie le plus élevé, plus de 60 % sont gagnants, contre moins de 50 % pour les ménages les 25 % les plus modestes."
Étude INSEE - 4 juin 2020
D'après l'INSEE, les perdants sont les couples percevant des revenus assez élevés pour être éligibles au paiement de l'impôt sur le revenu, mais pas assez pour éviter la décote commune. Les ménages perdants font partie du "cinquième et huitième décile" et représentent 10 % de l'ensemble des ménages.
"Le nombre de ménages gagnants et le montant moyen des gains suivent en partie le profil progressif de l'impôt sur le revenu : ils augmentent avec le niveau de vie, en particulier sous l'effet du quotient conjugal dont les effets sont plafonnés à un niveau très supérieur à ceux du quotient familial."
Étude INSEE - 4 juin 2020
[ À LIRE AUSSI ]
Que pouvez-vous faire depuis votre espace personnel impots.gouv.fr ?
3 nouvelles essentielles sur la déclaration des revenus