Investir en direct dans les entreprises, est-ce rémunérateur ?

vendredi 28 août 2015

Initialement réservé aux dons pour tous types de projets, le crowdfunding permet aujourd’hui d’investir en direct dans des entreprises non cotées, contre une rémunération attractive. Quels sont les principaux points à maîtriser avant de se lancer ?

Investir dans l’économie réelle en contournant les marchés financiers

Jusqu’à une période récente, les épargnants français qui souhaitaient investir dans les entreprises de leur choix se heurtaient à de nombreuses difficultés pratiques ou juridiques. Au-delà des entreprises cotées en Bourse et des fonds communs de placement, les options étaient en effet assez limitées.

Depuis le 1er octobre 2014, les plates-formes de crowdfunding peuvent acquérir soit le statut réglementé de :

  • Conseiller en Investissements Participatifs, le CIP délivré par l'ORIAS,

  • Prestataire en Services d'Investissement, le PSI délivré par l'AMF.

Elles deviennent ainsi des intermédiaires entre les entreprises non cotées cherchant à lever des fonds et les simples particuliers en quête d’un placement alternatif. Ces derniers, en plus d’un rendement attractif, peuvent bénéficier en plus d’une réduction d’impôt égale à 18% du montant investi si la PME choisie est éligible à la loi TEPA de 2007.

Entrer directement dans le capital d'une entreprise

Épargnants et entreprises ont le choix entre plusieurs modes d’investissement et de financement : il faut ainsi distinguer la prise de participation à son capital, également appelée « crowdequity » du prêt consenti à une entreprise. Selon la solution retenue, les conséquences juridiques et fiscales ne seront pas les mêmes.

Le financement participatif connaît un essor très rapide en France. L’association Financement Participatif France (FPF) estime à 152 millions d’euros le total des fonds collectés par les différentes plates-formes en 2014, soit une augmentation de 94% par rapport à l’année précédente.

Parmi les principales plates-formes certifiées de crowdinvesting ou crowdequity, on compte notamment Wiseed, Anaxago ou EOS Venture. Les plates-formes telles que Lendopolis, crédit.fr ou Finsquare sont quant à elles des Intermédiaires en Financement participatif, des IFP qui permettent de prêter aux entreprises. Nous reviendrons prochainement sur ce mode d'investissement.

Quelques règles de vigilance

Le crowdfunding appliqué au financement des entreprises est un secteur encore récent et spéculatif : le retour sur investissement n’est pas garanti pour l’épargnant. Certains des montages proposés (via des sociétés en nom collectif, des SCI ou des sociétés en participation) peuvent même l’engager au-delà des sommes investies !

Il est recommandé, dans tous les cas, de bien vérifier les agréments de la plate-forme et de limiter vos investissements à 5 ou 10% de votre patrimoine total.

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