Mes jobs d’été comptent-ils pour ma retraite ?

mardi 6 septembre 2016

Accepter un petit boulot pendant l’été permet non seulement de financer vos études, mais aussi de valider dès maintenant quelques trimestres pour la retraite. Une stratégie gagnante qui peut faire toute la différence en fin de carrière !

Comment valider des trimestres avec un job d’été ?

Un travail saisonnier ne permet pas systématiquement d’acquérir des droits pour la retraite.

Outre bien sûr la nécessité d’exercer une activité déclarée, et donc de signer un contrat de travail en bonne et due forme, vous devrez avoir touché un salaire annuel brut minimum de 1 441,50 € pour valider un trimestre. La validation de deux trimestres suppose d’avoir perçu au moins deux fois ce montant soit 2 883 €, et ainsi de suite, soit 4 324,50 € pour trois trimestres et 5 766 € pour quatre trimestres, le maximum envisageable dans une année.

Le nombre d’heures, de jours ou de mois travaillés ne rentre pas en ligne de compte.

Par exemple, une jeune serveuse en café-restaurant, si elle perçoit par exemple un salaire brut de 540 € aux vacances de février, 556 € aux vacances de printemps puis enfin 1 237 € pendant les vacances d’été, aura donc accumulé un revenu annuel brut de 2 333 € et validé un seul trimestre. Le montant perçu s’apprécie sur l’ensemble de l’année civile (de janvier à décembre), et ne peut pas se reporter sur l’année suivante.

 

Et la retraite complémentaire ?

Les jobs d’été ne permettent pas seulement de cotiser au régime de base, et vous ouvrent aussi des droits auprès des caisses de retraites complémentaires.

Pour une activité exercée dans le secteur privé, vous commencerez à acquérir des points auprès de l’Arrco (association pour le régime de retraite complémentaire des salariés), sur la base de 5,96 points pour un SMIC mensuel en 2016.

Les contractuels embauchés temporairement dans une administration publique, non titulaires, cotisent quant à eux automatiquement auprès de l’Ircantec (institution de retraite complémentaire des agents non titulaires de l'État et des collectivités publiques).

 

Avantages en nature : un mode de calcul défavorable

Certains petits boulots offrent des avantages en nature en compensation d’une rémunération très faible ou inexistante. C’est le cas par exemple des jeunes filles au pair nourries, logées et blanchies. Pour cette forme particulière d’activité, le calcul des droits à la retraite retient une assiette forfaitaire de cotisation qui s’élève à 4,7 € par repas et à 71 € par mois d’hébergement. Une fille au pair présente pendant deux mois, autrement dit, ne cotisera, dans le meilleur des cas, guère plus de 500 € et ne pourra donc valider aucun trimestre. La situation est sensiblement similaire pour les animateurs au pair exerçant dans les colonies de vacances, puisqu’ils cotisent sur une base forfaitaire d’à peine 193,40 € par mois.

 

 

 

 


Ecrit par la

;