C’est un dispositif d’optimisation de la retraite assez méconnu et sous-utilisé.
La “retraite progressive” vous permet de commencer à profiter de votre retraite tout en continuant d’acquérir de nouveaux droits grâce à votre activité professionnelle partielle.
La loi de financement de la Sécurité sociale a voté l’extension, au 1er janvier 2022, de la retraite progressive aux salariés sous convention de forfait jours.
Emmanuel Grimaud, président fondateur de Simul-retraite.fr vous livre une nouvelle fois son analyse du dispositif d’atterrissage en douceur avec Philippe Bainville, expert retraite à l’Assurance retraite.
Le dispositif de la retraite progressive est un principe qui va permettre aux personnes âgées de 60 ans, de commencer à percevoir une partie de leur retraite tout en poursuivant une activité à temps partiel. C’est le seul cas où l’on est sur une retraite calculée à titre provisoire. La vraie différence avec un cumul emploi-retraite est que l’on continue à cotiser pour le titre de sa retraite. On perçoit ensuite sa retraite définitive une fois que l’on a arrêté toute activité professionnelle. Philippe Bainville - expert retraite à l'Assurance Retraite
On a le dispositif de retraite progressive depuis une vingtaine d’années, et on remarque qu’il est sous-utilisé. Nous réalisons régulièrement des sondages auprès de 5000 personnes de plus de 50 ans, et on a près de 40% des répondants qui sont intéressés par le dispositif. Ils ne connaissent pas forcément les détails techniques mais ils souhaitent un atterrissage en douceur. Autant le cumul emploi-retraite a vraiment pris son envol avec 535.000 personnes identifiées, ce qui correspond à un tiers des néo-retraités qui sont partis dans les 3 dernières années. Autant, notre diagnostic est une relative méconnaissance par les entreprises de ce dispositif extraordinaire. Plutôt que d’utiliser des schémas de diminuer ses effectifs, cet atterrissage en douceur via la retraite progressive qui peut se faire dès 60 ans, est vraiment une solution qui donne le meilleur des deux mondes : pour l’entreprise et pour les salariés.
Cela va dépendre de la configuration de l’employeur, du secteur : des secteurs avec des métiers plutôt déclinants, ou d’autres avec des pénuries de personnel. Donc cela va être, pour cet employeur, de gérer au mieux au cas par cas les fins de carrière. On est à plus de 60 % qui souhaitent un atterrissage en douceur, y compris les populations employées, ouvrières ainsi que les fonctionnaires.
Entre travailler jusqu’à 64-65 ans sur le base d’un CDI à taux plein, et les schémas alternatifs d'atterrissage en douceur sont vraiment une solution qui permet de faire les choses dans le meilleur esprit. Les solutions un petit peu brutales ne sont jamais les meilleures.
Pas assez à notre goût. C’est vrai qu’on le met souvent en avant auprès des entreprises et qu’il y a souvent une frilosité de la part des entreprises. Alors tout ce qui est nouveau est un petit peu complexe à faire entrer dans les mœurs.
Un autre point à noter est qu’il est possible de faire une cotisation sur une base temps plein. Autrement dit, même une personne qui passerait à 50% va pouvoir avoir une retraite au moment venu qui sera l’équivalent de ce qu’elle aurait été s’il était resté à temps plein. Il n’y a pas de perte de retraite dans ce cas.
Je pense que ça donnera effectivement un envol phénoménal à la retraite progressive. Les gens ne sont pas nécessairement opposés à travailler plus longtemps, mais là encore, il se peut de travailler différemment, un peu moins, en souplesse. Si l’on s’oriente vers un recul de l’âge légal, cela est évident que la retraite progressive sera un instrument de gestion très répandu.
Vous avez une demande ? Ou une remarque au sujet de cet article ? Contactez-nous !
N'hésitez pas à revenir vers nous pour toute question via notre adresse de contact
Ecrit par la rédaction de Simul-retraite.fr