La retraite : premier patrimoine des français

vendredi 11 juin 2021

[ VIDEO ] Y-a-t’il un risque pour le financement des retraites en France ?

[ EDITO ] La retraite est-elle le premier patrimoine des français ? Faut-il craindre un déficit des caisses de retraite ?

Emmanuel Grimaud, président fondateur de Maximis et simul-retraite.fr vous livre son analyse sur l’intérêt patrimonial que représentent les pensions de retraite françaises.


Pensions de retraite : un patrimoine important

"Prenons le cas de la retraite moyenne des hommes, estimé à 1925 € dans la dernière publication de la DREES. “Entre 2004 et 2019, corrigé de l’inflation, les retraites ont augmenté de 20 %. On entend tout le temps que les retraites sont en baisse. Non, les retraites sont en hausse, de manière continue. Une personne qui perçoit une pension de 1925 €, sur 22 ans, cela va représenter 600 000 €. Le patrimoine moyen des français est de 250 000 €.”

Prenons maintenant un couple de français moyen (au sens de l’INSEE), où Monsieur a 1925 € de retraite, et Madame 1700 € pour une carrière complète; ils vont encaisser sur leurs 22 ans de retraites, 1 million d'euros ! Pour la quasi-totalité d’entres nous, la retraite est le premier patrimoine.

85 % du revenu des retraités provient des retraites obligatoires, 10 % de l’épargne et 5 % des transferts".



Un risque financier pour les caisses de retraite ?

“Mon premier client a aujourd’hui 85 ans et il m’a toujours dit : depuis le jour où j'ai commencé à travailler, on m’a dit que je n’aurai rien à la retraite”. Cela fait 60 ans que ça dure. Les caisses de retraite sont en déficit ? Ah bon ? En 2019, le régime est à l’équilibre. La Cnav et l’Agirc-Arrco sont tous deux à l’équilibre.

Edouard Philippe se préoccupait d’un déficit des retraites et souhaitait placer un âge pivot à 64 ans : pour un déficit de 7 milliards d’euros à horizon 2025. Vous savez que si l’on désindexait les retraites de 0,2 % sur l’inflation chaque année, vous gagnez en 7 ans les 5 milliards d’euros qui faisaient peur à Edouard Philippe.”

Une simple (et petite) désindexation des retraites sur l’inflation permettrait de réaliser d’importantes économies, et d’assurer l’équilibre du régime général.

Un autre exemple : la désindexation a eu lieu à l’Agirc-Arrco pendant 5 ans. Les retraites et le pouvoir d’achat des retraités ont continué à augmenter.

Une personne qui liquidait sa retraite en 2020 à l’âge légal de 62 ans et au taux plein, avait validé 166 trimestres. On va bientôt liquider une retraite à taux plein avec 172 trimestres. Nous allons donc travailler un an et demi de plus (soit 6 trimestres supplémentaires).

Le décalage de la réforme de 2010, où l’âge légal a été repoussé de 60 à 62 ans, a mis 36 milliards dans les caisses de retraite. La CNAV avait gagné 12 milliards d’euros par an avec cette mesure de recul de l’âge légal. C’est considérable ! Juste en jouant avec le nombre de trimestres d’un côté et de l’autre une désindexation, vous avez largement résolu une grande partie des déficits.






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Ecrit par la rédaction de Simul-retraite.fr

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