Les prestations sociales ont logiquement un impact positif sur le niveau de vie des actifs. Si cette affirmation est intuitive, comment peut-on mesurer les effets des prestations sociales, des prélèvements obligatoires ou encore de l’assurance chômage ?
La Direction de la Recherche et des Etudes de l’Evaluation et des Statistiques (DREES) a répondu à cette question dans le cadre d’une publication en avril dernier.
Quelles sont les principales informations à connaître au sujet de l’effet des prestations sociales sur le pouvoir d’achat des actifs ?
La DREES base son étude des transferts sociaux en précisant les types de transferts sociaux et fiscaux pris en compte :
Le niveau de vie est défini comme étant les ressources du ménage fiscal.
L’institut statistique s’est donc intéressé au rôle de stabilisateur que jouent ces transferts sociaux sur le pouvoir d’achat des actifs français. D’après la DREES, ces transferts sociaux “amortissent 70 % des variations annuelles de niveau de vie des personnes d’âge actif”.
Logiquement, les actifs aux revenus modestes sont davantage soutenus (proportionnellement à leur revenu) par les transferts fiscaux et sociaux.
En pratique, le bénéfice des prestations sociales permet surtout d’atténuer les chocs de revenu auxquels sont confrontés les plus modestes. Le niveau de vie des plus modestes est plus instable, car plus sujet aux aléas économiques.
En cas de crise économique majeure, les prestations sociales permettent d’éviter de faire peser lourdement “les pertes de revenus extrêmes”.
Avant transferts sociaux, le niveau de vie des 10% les plus modestes est “près de 4 fois plus variable que celui des 10% les plus aisés”. Après transferts sociaux, le niveau de vie des 10% les plus modestes n’est plus que 1,4% plus variable que celui des 10% aisés.
Les plus modestes sont donc bien les plus aidés par le système de protection sociale : ces transferts publics absorbent 80 % des variations annuelles du niveau de vie initial du premier décile. Ces transferts représentent bien un “filet de sécurité” pour les plus modestes. Ce taux d'absorption décroît en fonction de l’âge et en fonction des revenus. Les transferts publics absorbent 20% des variations annuelles de niveau de vie du 9ème décile.
Les individus aux revenus médians sont les principaux bénéficiaires du versement de l’allocation chômage.
Les plus modestes y ont moins recours, tout comme les plus aisés, moins souvent confrontés aux périodes d’interruption de carrière.
Pour les 3eme et 4eme déciles, l’allocation chômage permet d’absorber près de la moitié des variations de niveau de vie initial.
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Ecrit par la rédaction de Simul-retraite.fr