#LaGrandeConfrontation : le débat du mercredi 9 octobre, retransmis sur LCI, opposait Jean-Paul Delevoye à 10 actifs français. Alors, que retenir de ces 10 interventions ?
Dans cette troisième partie, trois profils pour comprendre les revendications des cadres.
Quelques informations avant de découvrir ces profils
Regardez maintenant la Grande Confrontation en intégralité.
* A visionner à la 43ème minute du replay
Son profil
Catherine Barthélémy est cheffe d'une entreprise de location de chariot élévateurs à Metz. Elle est responsable de 1 400 salariés. Si elle a l'âge de partir à la retraite, elle souhaite cependant "travailler encore longtemps". Elle défend le projet de réforme proposé par le Haut-commissaire.
Sa vision
La réforme Delevoye est proche des réalités du monde du travail selon la cheffe d'entreprise.
"Le régime que le Président et le Haut-commissaire proposent est celui de l'entreprise aujourd'hui."
Catherine Barthélémy
Confronté à Fabien Villedieu, délégué syndical à la SNCF, la cheffe d'entreprise remarque qu'il y a deux France : celle qui souhaite prendre sa retraite le plus vite possible, et celle qui souhaite poursuivre son activité le plus tard possible.
Selon la Cour des Comptes, l'âge moyen de départ en retraite est, en 2019, de 63,4 ans dans le privé, contre 56,9 ans à la SNCF et 55,7 ans à la RATP. La différence est marquée.
Mme Barthélémy insiste : "c'est une folie ! On peut être heureux au boulot. Le boulot représente deux choses fondamentales pour l'homme : le lien social et un sentiment d'utilité". Elle prend aussi en exemple ses connaissances pour qui le départ à la retraite peut être vécu "comme un drame".
Son profil
Fabrice Martinez est directeur des ventes dans une grande entreprise d'optique à Strasbourg. Il a 50 ans.
M. Martinez est favorable à une réforme des retraites, mais pas à celle proposée par les équipes de Jean-Paul Delevoye.
Ses craintes
Le cadre cible trois problèmes :
La réponse de Jean-Paul Delevoye
"[Les cadres] ne sont pas doublement perdants ! Ils sont perdants par rapport au régime universel, mais ils sont gagnants par rapport à la liberté de pouvoir se constituer des régimes supplémentaires".
Nous comprenons que le Haut-commissaire nous dit que les cadres dirigeants seront perdants du point de vue du calcul de leur pension, mais que les nouveaux produits d'épargne retraite (PER) permettront de se constituer une épargne supplémentaire à côté du régime universel.
La capitalisation serait donc utile pour les 4% de la population active dont les revenus excédent le nouveau plafond de 120 000 €.