Le nouveau rapport de l'OCDE apporte de nouvelles données sur la situation des retraité(e)s français.
Le rapport intitulé " Les futurs retraité(e)s auront-ils travaillé plus longtemps pour percevoir au final des pensions plus faibles ? " discute notamment de l'âge de départ et du niveau de votre pension.
Dans le nouveau rapport de l'OCDE, nous en apprenons plus sur les systèmes de retraite des pays de l'OCDE et donc sur le système français. L'étude analyse l'impact des réformes sur les retraites européennes, principalement par rapport au montant des pensions et à l'âge de départ.
Lorsqu'un(e) assuré(e) né(e) en 1940 prenait sa retraite en moyenne à l'âge de 62.9 ans, une personne née en 1996 partira 3 ans plus tard : soit à 65.8 ans. L'âge de départ a globalement augmenté dans tous les pays de l'OCDE. En France, un(e) salarié(e) né(e) en 1940 partait à la retraite à l'âge de 60 ans, contre 64 ans pour la génération née en 1996. Si les français(es) partent plus tôt que la moyenne à la retraite, l'écart se resserre. En 1940, les Français(es) partaient 2.9 ans plus tôt que la moyenne européenne, contre 1.8 an pour la génération 1996. Malgré la réduction de cet écart, la France demeure un pays où les salarié(e)s prennent leur retraite tôt.
Sous l'effet de l'augmentation de l'espérance de vie, l'OCDE prévoit un prolongement de l'augmentation de l'âge de départ à la retraite. Si l'on part tôt, nous profitons aussi davantage de notre retraite. La retraite représentait 31.5 % de la durée de vie d'un adulte né(e) en 1940, contre 34.1 % pour la génération 1996. En effet, même si nous partons plus tôt à la retraite, la durée totale du temps passé à la retraite augmente aussi.
Le taux de remplacement est le rapport entre le montant de votre retraite à percevoir et la dernière rémunération perçue en activité.
Par exemple, une salariée perçoit une rémunération d'activité de 2 100 €. Le montant de sa pension de retraite est de 1 500 €. Son taux de remplacement est donc de 71 %.
Les salarié(e)s né(e)s en 1996 auront un taux de remplacement inférieur à la génération 1940 dans près de 60 % des pays de l'OCDE !
30 % d'entre eux profiteront d'un taux de remplacement supérieur à leurs ainé(e)s. S'ils apprécieront, il est bon de noter que la moyenne du taux de remplacement dans les pays de l'OCDE a chuté : passant de 57.4 % pour la génération 1940 à 51.5 % pour la génération 1996,
L'OCDE précise que l'allongement du temps de travail permettrait de lutter contre cette baisse des taux de remplacement moyens.
La France est dans une meilleure situation que certains de ses voisins européens. Quand les polonais, suisses, suédois ou espagnols vont faire face à une chute importante de leur taux de remplacement, le niveau du taux français connaîtra une simple baisse. Le taux de remplacement français passera de 64 % à 58.7 % (de la génération 1940 à la génération 1996). Par exemple, les Suédois de la génération 1990 percevaient, en retraite, près de 85 % de leur rémunération salariée. La génération suédoise née en 1996, connaîtra un taux de remplacement en-dessous de la barre des 60 %.
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Ecrit par la rédaction de Simul-retraite.fr