En 2018, les français prenaient leur retraite autour de 62.7 ans en moyenne. Qu'en est-il de nos voisins ? Quels sont les pays où les salariés partent le plus tard à la retraite ?
Les portugais arrêtaient de travailler autour de 69.6 ans en moyenne en 2017. Avec un âge légal de départ à la retraite en constante augmentation, en fonction de l'espérance de vie, le Portugal est un pays qui dépasse la plupart de ses voisins. L'âge légal était ainsi fixé à :
Afin de demander sa retraite anticipée, un actif portugais doit justifier d'au moins 40 années de cotisation et avoir au moins 60 ans.
Avec un âge légal de départ à la retraite à taux plein fixé à 67 ans, l'Islande permet à ses ressortissants de prendre leur retraite dès 65 ans, avec l'application d'un malus sur le montant de leur pension.
En 2017, les islandais dépassaient tous les autres pays européens en matière de durée de cotisations pour la retraite. En moyenne, les islandais partaient à la retraite à l'âge de 69.8 ans ! Ces derniers sont donc les retraité(e)s les plus âgé(e)s d'Europe. Les Islandais travaillent aussi plus longtemps que nécessaire, et pour deux raisons :
- Le pays a une des plus hautes espérance de vie au monde.
- Les islandais économisent efficacement en vue de leur retraite
Les japonais prenaient en moyenne leur retraite plus de 6 mois après leur 70ème anniversaire en 2017 (69.3 ans pour les femmes, 70.6 ans pour les hommes). Le système japonais propose aujourd'hui un départ à l'âge légal de 60 ans et au plus tard à 65 ans. Alors, comment expliquer que la moyenne du départ à la retraite soit à 70 ans ?
Le gouvernement japonais a pris un ensemble de mesure pour prolonger l'activité des travailleurs. L'âge légal de départ sera reporté à 65 ans en 2025. Ces mesures ont pour objectif d'inciter les salariés du privé à prendre leur retraite à 70 ans, et les fonctionnaires à 80 ans !
Les pensions de base des retraités japonais avoisinaient 410 € en 2015, contre 1 100 € en France. Les retraites complémentaires sont aussi facultatives. Comme les japonais ne cotisent pas (ou peu) aux retraites complémentaires, ils épargnent leur revenus et retardent leur retraite.
Le Mexique a un système de retraite morcelé en plus de 1 000 sous-systèmes, géré par 4 institutions : public, privé, forces armées, et le pétrolier mexicain. Le taux de cotisation diffère beaucoup selon les institutions : entre 6.4 % pour le public et 23 % pour les salariés de l'industrie pétrolière.
Le taux de remplacement varie aussi beaucoup selon les régimes. La moyenne nationale mexicaine pour ce taux est de 29.6 %, soit le plus faible de l'OCDE !
La part d'actifs mexicains qui cotisent suffisamment pour leur retraite est seulement de 31 % : près de 2.5 millions de personnes ne perçoivent aucune pension.
Le départ tardif des salariés mexicains peut s'expliquer par la faiblesse des pensions. Le nouveau président Andrés Manuel Lopez Obrador a annoncé, début 2019, la mise en place d'une pension universelle pour tout les retraités mexicains.
Les coréens sont de loin les salarié(e)s prenant leur retraite le plus tard ! Si l'âge minimum légal de départ à la retraite est fixé à 60 ans, plus d'un million de sud-coréens retardent leur départ. La moyenne nationale de l'âge de départ à la retraite était de 72.9 ans en 2018.
La plupart des sud-coréens à l'âge de la retraite, n'ont jamais cotisé au régime de retraites, et n'ont pas de pensions. Le système de cotisation retraite est très récent : s'il a été créé en 1988, il est devenu obligatoire en 1999 seulement ! Cette situation oblige les personnes âgées de 70 ou même 80 ans à continuer de travailler.
La situation sud-coréenne préoccupe. D'ici 2030, les spécialistes prévoient un "tsunami gris" : les plus de 65 ans devraient représenter 25 % de la population contre 12 % en 2018. Un enjeu de taille pour le système de redistribution sud-coréen.
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Ecrit par la rédaction de Simul-retraite.fr