Emmanuel Macron s'était engagé pendant la campagne présidentielle de 2017 à ne pas toucher à l'âge légal de 62 ans. Cependant, le président avait expliqué la nécessité d'inciter les Français à retarder leur départ en retraite. L'enjeu principal est de maintenir un certain équilibre financier dans les comptes des caisses de retraite.
Le gouvernement a plusieurs solutions pour inciter les français à travailler plus longtemps, sans toucher à l'âge légal de 62 ans :
L'Élysée aurait donné son accord pour l'instauration d'un âge pivot à 64 ans équivalent à l'obtention de la retraite à taux plein. En pratique, cela signifie qu'au delà de 64 ans, les actifs verraient leur pension revalorisée par un système de surcote (bonus).
Les assuré(e)s décidant de partir avant 64 ans subiraient une décote sur leur retraite. Le taux de décote ou de surcote n'est quant à lui pas encore connu.
Avec cet âge pivot de 64 ans, l'accent est mis sur la nécessité de travailler plus pour financer notre système de retraite. La mesure n'empêche pas de partir dès l'âge de 62 ans, mais l'incitation via l'âge pivot devrait permettre d'allonger la durée de cotisation des assuré(e)s. L'âge moyen de départ à la retraite est actuellement autour de 63.3 ans. Il y a fort à parier que cette moyenne va augmenter avec l'instauration de l'âge pivot. Ce mécanisme incitatif est pressenti pour être adopté le 1er janvier 2025, date de la mise en place de la prochaine réforme des retraites.
Le sujet reste sensible pour les responsables politiques. Cette décision pourrait impacter l'annonce (prévue avant mi-juillet) et la mise en place de la prochaine réforme du Haut-commissaire à la réforme, Jean-Paul Delevoye. Il est aussi estimé que de part ces mécanismes incitatifs, le départ en retraite soit progressivement amené à 65 ans.
A suivre !
Ecrit par la rédaction de Simul-retraite.fr