Tour du monde des systèmes de retraite

mercredi 29 août 2018

Comment la France et les pays européens assurent-ils la pérennité de leur système de retraite face au vieillissement de la population ? Comment ces retraites sont-elles financées dans le reste du monde ? Simul-Retraite vous répond

Systèmes de retraite : quels sont les points communs entre la France et les autres pays de l'UE ?

Comme bien d'autres pays de l'UE, le système de financement des retraites est né en France au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. À l'instar de l'Italie et de l'Allemagne, la France a tout d'abord fait le choix d'un système de solidarité dit "Bismarckien". Les salariés cotisent toute leur vie professionnelle au sein de l'entreprise, et perçoivent à l'âge de la retraite une pension calculée en proportion avec le montant de leurs cotisations. Dès 1955, toutefois, un minimum vieillesse est instauré en France, tout comme en Italie, à partir de 1959.


Le vieillissement de la population entraîne toutefois une augmentation régulière du taux de dépendance dans chaque pays européen. Ce pourcentage, qui définit le nombre de personnes âgées par personne active, devrait atteindre 42 à 49 % pour la France, l'Irlande, le Royaume-Uni ou la Suède. D'où la nécessité d'introduire des réformes dans le système de financement de chaque pays.


En France, en Allemagne, en Belgique ou encore en Grande-Bretagne, c'est une modification "paramétrique" qui a été favorisée : le système reste globalement le même, mais les conditions d'accès à une retraite à taux plein sont modifiées. C'est ainsi que l'âge légal de taux plein automatique a été repoussé en France (67 ans), en Belgique (65 ans) et aux Pays-Bas (67 ans). De même, les durées minimales de cotisation pour une retraite à taux plein ont été augmentées, sous différentes modalités en fonction des pays.

 

Quelle est la part accordée aux dépenses de retraite hors de l'Europe ?

Dans les pays développés

Les pays riches situés en dehors de l'Europe (Etats-Unis, Canada, Australie, Nouvelle-Zélande, Japon) s'inspirent pour la plupart d'entre eux du modèle anglo-saxon, où une grande part de la retraite est financée par la souscription de contrats privés. Les plus de 65 ans dépendent en effet des régimes publics de retraite pour moins de la moitié de leur revenu (à peine plus du tiers aux États-Unis). Ainsi, la part de dépenses accordée par ces pays à la retraite est fréquemment inférieure à la moyenne de l'OCDE, fixée à 8,2 % du PIB en 2013.

On note toutefois l'exception du Japon, dont la population est considérée comme la plus âgée au monde. Depuis 1990, le Pays du Soleil Levant a choisi d'investir une part croissante de son PIB dans le financement de ses retraites, atteignant aujourd'hui 10,2 %.

Dans les pays émergents

En Amérique du Sud, en Asie et en ex-URSS, on est moins confronté qu'ailleurs au vieillissement de la population, ces pays se trouvant en pleine transition démographique, avec un taux de fécondité encore suffisant. De nombreuses réformes ont toutefois été amorcées pour lutter contre la pauvreté des personnes âgées, notamment en combinant système de minimum vieillesse, régime de contributions obligatoires, et régime facultatif.

Dans les pays pauvres

Avec un taux de fécondité encore globalement élevé et une espérance de vie inférieure à la moyenne mondiale, ces pays sont encore très peu confrontés au problème de vieillissement de la population. Leur fragilité économique ne leur permet pas, en outre, d'opérer le développement de systèmes de retraite pérennes. La lutte contre la pauvreté reste prioritaire : seuls 5 à 10 % des habitants de l'Afrique subsaharienne bénéficient d'une sécurité sociale.
Certains pays ont cependant choisi d'anticiper sur l'accroissement futur de leur taux de dépendance. En plus des régimes financés par l'impôt et garantissant des allocations universelles, on se dirige vers des systèmes plus complexes, combinant revenus de solidarité et de remplacement.

Passer sa retraite dans un autre pays

Vous êtes à la retraite et souhaitez-vous installer à l'étranger ? Vous pouvez continuer à bénéficier de votre pension de retraite : il vous suffit pour cela de fournir à votre caisse régionale votre nouvelle adresse et votre RIB afin que les versements puissent se poursuivre. Tous les ans, un justificatif d'existence vous sera demandé.
Attention, vous devez résider en France pour bénéficier de l’allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa) et/ou de l’allocation supplémentaire d’invalidité (ASI).

Quel pays choisir ?

Mieux vaut réfléchir soigneusement à la question avant de boucler vos valises ! Certains pays vous offrent de meilleures garanties en termes de coût de la vie ou de l'immobilier, d'autres vous séduiront par leur patrimoine culturel ou la douceur de leur climat. Le Portugal, la Thaïlande, le Maroc ou encore l'Espagne sont actuellement considérés comme les meilleures destinations pour couler une retraite heureuse. Pour les amoureux de nature, l'île Maurice, Bali ou encore la République Dominicaine ont tout pour vous ravir.

 

Ecrit par la rédaction de Simul-retraite.fr


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