La société française est de plus en plus vieillissante et les gouvernements successifs font maintenant face à une population qu’ils ont toujours tenté de mettre à l’écart de la population active, de plus en plus nombreuse.
La retraite a pour but de faire face à la baisse de capacités d’un individu afin qu’il puisse toujours vivre au sein de la société.
Le système de retraite a eu pour objectif de maintenir les ressources de manière relativement équitable. Les actifs cotisent afin que les anciens puissent percevoir un revenu. Et c’est comme cela depuis… très longtemps !
Derrière la constitution du système de retraite, une ambition : un système pour tous, mais sans tenir compte des ressources disponibles nécessaires.
La société a toujours eu le devoir de prendre soin des générations précédentes. Néanmoins, la situation actuelle semble rencontrer de grosses difficultés. A quoi cela est-il-dû ?
La société a connu depuis de nombreux changements, notamment dans sa structure. Les nouvelles technologies et la mondialisation de plus en plus importante, ont eu pour effet une sélection des individus, selon des normes et des critères de plus en plus exigeants.
Notre société est de plus en plus afférée, là où l’oisiveté devient forme de marginalisation.
Le jeunisme est alors institutionnalisé dans la société française. « Vous avez trop d’expérience pour le poste », « laissez la place au jeune », autant de formules auxquelles sont confrontés les seniors ou les personnes proches de la retraite qui désirent travailler.
Ce changement a ainsi poussé les différents gouvernements à prendre certaines réformes pour la population vieillissante sans vraiment s’inquiéter du problème de fond.
Les récentes mesures du gouvernement montrent que la notion de « retraité » est devenue péjorative et qu’il faut leur « demander des efforts » . Ce ne sont plus les nouvelles générations qui doivent s’occuper des anciennes mais bien l’inverse.
Alors que signifie être retraité aujourd’hui en France ? De plus en plus continue de travailler après leur âge de départ légal à la retraite. Le cumul emploi-retraite et la retraite progressive deviennent des moyens fiables pour assurer un certain revenu pour la retraite, mais également une manière de rester « dans le coup ».
La vieillesse est alors repoussée, en même temps qu’est repoussée l’espérance de vie et avec elle, l’âge des départs à la retraite est de plus en plus repensé. Pour rappel, en 1980 l’espérance de vie était de 74 ans alors qu’en 2017 de 84 ans. Pour l’âge de départ à la retraite, il était fixé à 55 ans en 1980, en 2017 l’âge de départ est passé à 62 ans.
Qu’il s’agisse de retraite par répartition ou bien de capitalisation (avec les placements épargne PERP par exemple) pour payer les pensions de retraites, il faut des moyens immédiats. Moyens qui ne peuvent être réellement assurés.
De plus en plus, les ressources deviennent insuffisantes. Comment peut-on faire face à cette situation ?
La première option est de chercher des ressources supplémentaires. Aussi, la possibilité de diminuer le montant des pensions. Et en parallèle, réduire de manière pérenne les montants alloués déjà versés et penser à une redistribution des richesses.
D’un point de vue humain, la notion de séniors doit être repensée. Une personne de 70 ans aujourd’hui a un profil très différent d’une personne de 70 ans il y a quelques années. Les retraités sont de plus nombreux à se « remettre au travail ou à rester actifs quelques soit la forme d’activité.
Ainsi, le monde de l’entreprise doit absolument prendre part à la gestion de cette tranche de vie. La rupture brutale ne peut plus être une solution. Car finalement être retraité•e n’implique pas nécessairement être non actif.
Ecrit par la rédaction de Simul-retraite.fr