Ce mercredi 26 juillet, François de Rugy, le Président de l’Assemblée Nationale a annoncé, sur LCI, le passage au régime général pour les députés.
En 2010, une réforme tentait déjà d’aligner le système des pensions des locataires du Palais Bourbon sur celui de la fonction publique. Néanmoins nos députés bénéficient toujours d’un régime spécial de retraite très avantageux. En effet, la retraite moyenne d'un ancien député s'élève à environ 2.700 euros nets par mois.
En pratique, un mandat de 5 ans équivaut à une pension de retraite d’environ 1.131 € par mois. L’Assemblée Nationale va décider d’ici quelques jours de cette nouvelle mesure qui s’inscrit dans la ligne des engagements du programme d’Emmanuel Macron.
Même si cette mesure ne s’intègre pas à la loi de moralisation de la vie publique, cette réforme en est le prolongement.
Cette réforme pour les députés qui tend à plus d’égalité et de clarté sera appliquée non seulement sur le régime des retraites mais également sur la question du chômage en garantissant un mode de calcul au même titre que tous les citoyens par l’Allocation chômage.
Les députés pouvaient bénéficier, jusqu’à lors, d’un régime spécifique, garantissant une retraite à taux plein au bout de 31 ans. Même si le renouvellement de la classe politique avec les députés de LREM, permet de réduire ce chiffre, la ligne directive de la campagne présidentielle tend à rééquilibrer complètement le système. En comparaison un salarié né à partir de 1973 atteint le taux plein au bout de 43 ans.
Grâce à cette réforme, il s’agira également de réduire d’un tiers les effectifs parlementaires et de limiter le cumul de mandats.
Mais cette remise en question politique à un prix, l’augmentation des salaires. Alors comment à long terme cela pourra-t-il se mettre en place ? A-t-on à faire à une vraie moralisation de la vie politique ?
Quoiqu’il en soit, les députés qui s’attaquent à leur propre retraite : cela reste une vraie révolution.
Ecrit par la rédaction de Simul-retraite.fr