Selon la CNAV (régime général), 10% de ses pensionnés auraient choisi de passer leur retraite à l'étranger. Que devez-vous savoir avant de vous lancer à votre tour ?
Vous n’aurez aucun problème pour toucher vos pensions (de base et complémentaires) si vous prenez votre retraite à l’étranger. Celles-ci pourront parfaitement vous être versées dans votre futur pays de résidence, une fois que vous aurez communiqué votre changement de domicile et vos nouvelles coordonnées bancaires à vos caisses de retraite. Sachez cependant que vous ne toucherez plus ni l’allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA) ni l’allocation supplémentaire d’invalidité (ASI).
Une fois installé dans votre pays d’accueil, vos caisses de retraite vous réclameront chaque année un certificat de vie, que vous devrez faire remplir par une autorité compétente (mairie, notaire public, Consulat de France). La non-production de ce document entraînera l’arrêt du versement de vos pensions.
Après votre départ à l’étranger, vos frais de santé ne seront plus couverts par la Sécurité sociale. Si votre nouvelle résidence se trouve dans un pays de l’Union Européenne ou dans un pays signataire d’un accord avec la France (Suisse, Algérie, Andorre, Polynésie française, Tunisie, Turquie ou Nouvelle-Calédonie notamment), vous pourrez néanmoins bénéficier du remboursement de vos soins sur place. Pour cela, il vous faudra contacter votre caisse d’assurance maladie française et l’organisme de sécurité sociale local.
Si vous prenez votre retraite dans un pays n’ayant signé aucune convention avec la France, vous pourrez cotiser auprès de la Caisse des Français de l’Étranger (CFE) pour continuer de profiter du régime de l’assurance maladie française.
Dans tous les cas, il vous faudra penser à souscrire une bonne mutuelle, afin de compléter vos remboursements.
Vos pensions de retraite seront imposées en France, dans votre pays d’accueil, voire dans les deux, en fonction des conventions fiscales existantes. Il conviendra de bien vous renseigner sur les dispositifs en vigueur.
Par ailleurs, suivant votre destination, vous pourrez jouir de certains avantages fiscaux. Le Portugal a, par exemple, mis en place une mesure d’exonération d’impôt de 10 ans accessible aux retraités du privé résidant au moins 6 mois par an sur son territoire et étant enregistrés comme « résidents non habituels » auprès de ses services fiscaux.
Enfin, en prenant votre retraite à l’étranger, vous ne serez plus amenés à payer certains prélèvements sociaux. Vos pensions ne seront soumises ni à la contribution sociale généralisée (CSG), ni à la contribution pour le remboursement de la dette sociale (CRDS), ni à la contribution de solidarité pour l’autonomie (Casa).
Ecrit par la rédaction de Simul-retraite.fr