Une réforme initiée par la CARMF (caisse autonome de retraite des médecins de France), entrée en vigueur en janvier 2017, a modifié les modalités d’attribution de la retraite des médecins. Elle concerne la retraite complémentaire, mais aussi l’ASV (allocation supplémentaire vieillesse). Détails.
Avant la réforme de la retraite des médecins de la CARMF, les praticiens devaient attendre 65 ans pour cesser leur activité sans subir de minoration sur leur retraite complémentaire et l’ASV (allocation supplémentaire vieillesse), qui représentent 80 % de la pension versée par la CARMF.
Les âges de départ à la retraite dans le régime complémentaire/ASV et le régime de base sont désormais alignés : les médecins peuvent, s’ils le souhaitent, partir dès 62 ans avec une retraite complémentaire/ASV à taux plein.
En outre, une surcote sur les trimestres travaillés au-delà de 62 ans a été instaurée, à hauteur de : - 1,25 % par trimestre jusqu’à 65 ans (5 % par an) ; - puis 0,75 % par trimestre jusqu’à 70 ans (3 % par an). La réforme a également revu à la baisse la valeur des points CARMF et ASV, afin de compenser l’abaissement de l’âge de départ à la retraite. Ceux-ci sont passés respectivement de 78,55 € et 13 € en 2016 à 68,30 € et 11,31 € en 2017.
Il convient cependant de noter un inconvénient soulevé par la réforme de la retraite des médecins. Auparavant, les praticiens pouvaient profiter du cumul emploi-retraite sans limitation de revenus dès 62 ans, sans avoir à liquider leur retraite complémentaire/ASV.
Ils n’auront dorénavant d’autre option que de faire liquider à la fois leur retraite de base et leur retraite complémentaire/ASV s’ils veulent cumuler emploi et retraite dès 62 ans sans voir leurs revenus plafonnés, perdant le bénéfice d’années de cotisation supplémentaires.
Suite à la réforme de la retraite des médecins, « le niveau de la retraite sera légèrement supérieur au niveau actuel avant 65 ans, et égal à 65 ans », selon la CARMF. Par ailleurs, les praticiens qui feront le choix de partir à la retraite après 65 ans seront récompensés par le nouveau système de majoration, alors que précédemment, aucun dispositif n’incitait les médecins à exercer plus longtemps.
Bien accueillie par les syndicats professionnels, la réforme de la retraite des médecins devrait satisfaire la plupart des praticiens, malgré ses répercussions sur le cumul emploi-retraite.
Ecrit par la rédaction de Simul-retraite.fr