Le compte prévention pénibilité a été instauré en 2016, sous la présidence de François Hollande. Il a pour objectif de permettre aux actifs ayant été exposés à des "facteurs de pénibilité" durant leur vie professionnelle de partir à la retraite de manière anticipée.
Les facteurs de pénibilité reconnus par les pouvoirs publics et inscrits dans le code du travail sont :
Le travailleur exposé à l'un ou plusieurs de ces facteurs cumule des points sur son compte prévention pénibilité. Ces points pourront à terme être convertis en trimestres d'assurance retraite (dans la limite de 8 trimestres) et permettre au travailleur de partir en retraite jusqu'à 2 ans avant l'âge légal.
Dans une note récente, la CNAV (caisse nationale d'assurance vieillesse) prévoit 18 000 départs à la retraite anticipés pour cause de pénibilité en 2018. Ce chiffre est inférieur à ce que l'on aurait pu attendre, cependant, le dispositif va prendre de l'ampleur au fil des années. 28 000 personnes devraient en bénéficier en 2030, 50 000 en 2040 et près de 100 000 en 2070.
La CNAV relève que les hommes ont tendance à être plus exposés aux facteurs de pénibilité et donc a cumulé plus de points et a pouvoir partir à la retraite d'autant plus tôt. Elle estime que les générations ayant toujours travaillé avec un compte pénibilité (nées entre 1996 et 2000) pourront travailler 9 mois de moins au titre de la pénibilité pour les femmes et 13 mois de moins pour les hommes.
Durant la campagne présidentielle au terme de laquelle il a été élu, Emmanuel Macron avait déclaré vouloir supprimer le compte pénibilité. Trouvant ce dispositif complexe et difficile à mettre en oeuvre, il souhaiterait le voir remplacé par des accords de branche sur la pénibilité.
Si elle a lieu, la suppression du compte pénibilité s'inscrira probablement dans le cadre de la réforme globale du système de retraite voulue par Emmanuel Macron, un temps fort du futur quinquennat que Simul-retraite.fr suivra de près.
Ecrit par la rédaction de Simul-retraite.fr