Emmanuel Macron est arrivé en tête du premier tour de l'Election Présidentielle en recueillant 23,9% des suffrages exprimés. Il est suivi de Marine Le Pen qui, elle, cumule 21,4% des voix.
21,8% des inscrits sur les listes électorales se sont abstenus ce dimanche 23 avril.
Chacun des candidats qualifiés pour le second tour l'a annoncé, il y aura une réforme des retraites. Monsieur Macron et Madame Le Pen ont cependant des visions très différentes de ce que devrait être notre système de retraite.
Du côté d'Emmanuel Macron, on prône la simplification. Le candidat d'En Marche ! souhaite voir disparaître les 35 régimes de retraite au profit d'un régime unique à points. L'objectif est de construire un système juste qui donnerait à tous les cotisants les mêmes droits retraite par 1€ cotisé. La réforme de la retraite universelle suppose bien sûr la suppression des régimes spéciaux et de la distinction privé/public. Emmanuel Macron ne souhaite pas revenir sur l'âge de départ à la retraite, actuellement fixé à 62 ans.
Marine Le Pen a, elle, une idée claire : revenir sur la réforme des retraites menée par le gouvernement Fillon en 2010. Elle défend le retour de la retraite à 60 ans (contre 62 ans aujourd'hui) et l'abaissement du nombre d'annuités nécessaire à l'obtention du taux plein à 40 ans (contre 43 ans dans la loi actuellement). La candidate du Front National ne chiffre pas le coût de cette mesure mais prévoit de la financer en augmentant les prélèvements obligatoires, notamment sur les revenus du capital.
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Le second tour de l'Election Présidentielle 2017 aura lieu le 7 mai prochain, le rendez-vous est pris.
L'élection présidentielle est certes d'ordinaire largement suivie par les jeunes que les autres élections cependant les retraités, qui constituent 33% de la population française, pourraient tout de même représenter 50% des électeurs mobilisés.
Comment cela s'explique-t-il ? D'abord, la population française vieillit et par conséquent le poids des seniors dans l'électorat français se fait de plus en plus important. On remarque aussi que les seniors sont les moins concernés par le phénomène de mal-inscription électorale (dont pâtissent plutôt les jeunes et les actifs) et ont un meilleur taux de participation (notamment chez les personnes de 60 à 70 ans).
"Les seniors constituent une clientèle électorale plus informée et plus politisée", souligne Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l’Ifop.
Par ailleurs, les seniors se mobilisent beaucoup plus que la moyenne lors des élections dites "intermédiaires". Pour les dernières élections municipales de 2014, 76% d'entre eux se sont déplacés contre 61% pour l'ensemble des électeurs ; 67% aux régionales contre 50% en moyenne ; 64% aux départementales contre 50% en moyenne ; et 60% aux européennes contre 43% en moyenne. Ainsi les seniors influencent largement les débat électoraux, favorisant le développement d'idées plutôt conservatrices et de thèmes chers à l'électorat de plus de 60 ans (santé, retraite, sécurité, ...).
Par leur mobilisation, les seniors constituent donc une part de l'électorat non-négligeable pour les candidats mais cela ne suffit pas toujours. En effet, François Fillon, pourtant plébiscité par les seniors (36% des votes), ne sera pas présent au second tour.
Ecrit par la rédaction de Simul-retraite.fr