Réforme des régimes complémentaires : où en est-on?

mardi 21 mars 2017

Après avoir rencontré de grandes difficultés, l'Agirc et l'Arrco se réforment et redressent la barre, notamment grâce aux accords d'octobre 2015.


Un déficit en baisse

L'Agirc-Arcco, régime de retraite complémentaire des salariés du privé, a publié ses comptes le jeudi 16 mars dernier. Même si le déficit annuel atteint 2,2 milliards d'euros en 2016, il est en net recul par rapport à 2015 avec 800 millions d'euros de déficit en moins. C'est une bouffée d'air pour l'Agirc-Arrco dont les réserves culminent à 64 milliards d'euros, soit 11 mois de prestations, leur plus haut niveau au cours des dernières années.

Cette réduction de déficit est notamment le fruit de la sous-indexation des pensions (1 point en dessous de l'inflation), de l'élargissement des cotisations AGFF aux cadres les mieux payés (tranche C) ou encore d'investissements financiers fructueux (2 milliards d'euros récoltés en 2016).

Suite à l'accord des partenaires sociaux d'octobre 2015, le système de bonus-malus, entrera en vigueur en 2019 et aura pour objectif d'inciter les actifs à travailler une année supplémentaire. Cette mesure symbolique, devrait elle aussi participer à la réduction du déficit de l'Agirc-Arcco.

 

Une fusion en 2019

Les régimes Arrco (salariés du privé) et Agirc (cadre du privé) préparent leur fusion, prévue pour le 1er janvier 2019, et les partenaires sociaux devront s'entendre sur les modalités de cette fusion avant le 1er janvier 2018.

Si l'uniformisation de la valeur du point a d'ores et déjà été décidée, les questions de gouvernance et d'éventuelles réformes n'ont pour l'instant pas été abordées. En effet, l'élection présidentielle qui se teindra bientôt pourrait complètement faire basculer les débats.

 

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