Vous avez été détaché par votre entreprise pendant quelques années à l’étranger pour y exercer vos missions ? Quel que soit le pays de destination, votre employeur a continué à vous rémunérer et donc à cotiser aux régimes français de la Sécurité sociale. Vos droits acquis à la retraite, pour cette période, sont par conséquent les mêmes que si vous étiez resté sur le sol français.
Si vous êtes parti à l’étranger sans dépendre d’aucun employeur français et avez signé un contrat de travail sur place, la situation est différente car vous avez alors cessé de cotiser au régime français de retraite. Ces années de travail, bien sûr, ne sont pas perdues pour autant et pourront être intégrées la plupart du temps dans votre future pension de retraite : tout dépend de la nature des accords liant la France et votre pays de destination.
Un travailleur de nationalité française et ayant effectué une partie de sa carrière professionnelle dans l’un des 27 autres pays de l’Union européenne ou dans l’Espace économique européen (Islande, Suisse, Norvège, Liechtenstein) bénéficie, de plein droit, d’une coordination entre les différents régimes de retraite auxquels il a cotisé. Chaque régime concerné lui versera donc une partie de sa pension. Attention toutefois : la liquidation de chaque partie de la pension reste soumise à la condition d’âge dans les différents pays concernés !
En-dehors de l’espace européen, la France a signé des conventions bilatérales de Sécurité sociale avec une trentaine de pays à travers le monde dont les États-Unis, le Canada, Israël, le Japon ou encore le Brésil. Ces accords prévoient la prise en compte automatique des années de travail effectuées sur place par votre caisse de retraite française, dans des conditions qui peuvent toutefois varier. Renseignez-vous, au besoin, auprès du centre des liaisons européennes et internationales de Sécurité sociale (CLEISS) ou en sollicitant votre caisse pour un «entretien information retraite expatriation ».
En l’absence de convention bilatérale de Sécurité sociale, vos périodes de travail sur place ne seront pas prises en considération par le régime français de retraite. Il est recommandé, dans une telle situation, de cotiser de votre propre initiative auprès de la caisse des Français de l’étranger (CFE) ou encore de mettre de côté l’argent nécessaire pour racheter les trimestres manquants à votre retour. Dans les deux cas, cela ne vous dispense bien sûr pas de cotiser au régime de retraite obligatoire éventuellement imposé par votre pays de destination.
Ecrit par la rédaction de Simul-retraite.fr