Pour bénéficier d’une pension complète, il est indispensable de cotiser assez longtemps pour atteindre le taux plein, c’est-à-dire le taux maximal auquel vous pouvez prétendre pour le calcul de votre pension de retraite. Dans le secteur privé, ce taux est de 50 % et s’applique sur vos 25 meilleures années de rémunération. Dans la fonction publique, le taux plein est de 75 % et s’applique sur le traitement indiciaire perçu pendant les six derniers mois de la carrière.
En raison des réformes successives du système de retraite, le nombre de trimestres nécessaire pour atteindre le taux plein varie en fonction de votre année de naissance : vous devrez par exemple justifier de 172 trimestres – soit 43 ans – si vous êtes nés à partir de 1973, tandis qu’un natif de 1955 doit cotiser 166 trimestres.
Si vous souhaitez partir dès l’âge légal et sans avoir cotisé suffisamment, une décote s’appliquera à votre taux de pension à raison de 1,25 % par trimestre manquant, dans la limite de 20 trimestres. En cas de départ prématuré, autrement dit, votre taux de pension peut atteindre seulement 25 % dans le privé (50 % - 20*1,25 %) ou 50 % dans le public (75 % - 20*1,25 %).
Pour ne pas pénaliser outre mesure les actifs ayant subi un déroulé de carrière chaotique, la loi a prévu un âge de retraite à « taux plein automatique », à partir duquel chacun peut quitter la vie active avec un taux plein. Cet âge est fixé à 67 ans pour les générations nées à partir du 1er janvier 1955.
Si vous vous trouvez dans cette situation, le bénéfice du taux plein automatique est certes un avantage appréciable mais ne signifie pas pour autant que votre pension de retraite sera complète !
La formule de calcul de la pension de base multiplie en effet votre salaire de référence par le taux de pension ET par le nombre de trimestres cotisés, avant de diviser le tout par le nombre de trimestres requis pour le taux plein.
Dans tous les cas, un actif ayant cotisé suffisamment sera donc toujours gagnant par rapport à quelqu’un qui arriverait au taux plein automatique sans tous ses trimestres.
De plus le montant de la retraite complémentaire Agirc ou Arrco sera, lui aussi, revu à la baisse si le pensionné n’a pas cumulé assez de points, indépendamment de son âge de départ.
Ecrit par la rédaction de Simul-retraite.fr