Assurance-vie et baisse des rendements : Immobiliser l’épargne ou prendre des risques ?

mercredi 10 juin 2015

Avec plus de 1580 milliards d’euros d’encours, l’assurance-vie est le placement préféré des Français. Mais, et au vu des rendements en déclin des fonds en euros, les épargnants doivent revoir l’allocation du capital au sein de leurs contrats.


De faibles perspectives de rendements pour les fonds en euros

Bien que d’importantes différences subsistent entre les contrats les plus performants et les autres, la tendance générale des fonds en euros est à une baisse importante du taux de rémunération. Les intérêts servis se sont élevés en 2013 à 2,90% en moyenne, pour chuter encore l’année suivante et atteindre un taux de 2,50%. Ces produits conservent certes des avantages certains, dont un capital entièrement garanti contre le risque de moins-value, mais ils sont de moins en moins rémunérateurs.

Confrontés à cette situation, de nombreux épargnants envisagent simplement d’immobiliser leur capital sur les fonds en euros dans l’attente de jours meilleurs. Or, une remontée des taux dans les deux ou trois ans à venir apparaît très improbable : au fur et à mesure que les assureurs liquident leurs anciennes obligations d’État ou d’entreprise à 5,6 ou 7%, ils sont contraints de réinvestir dans de nouveaux coupons beaucoup moins rentables aujourd’hui. Les obligations à dix ans se négocient ainsi régulièrement entre 0,3 et 0,4% pour la France ou l’Allemagne. Même les entreprises les plus recherchées, comme Sanofi Aventis ou Nestlé, s’endettent presque gratuitement en ce moment.

Une plus grande prise de risque s’impose pour valoriser votre épargne

Les grands assureurs devront poursuivre la baisse des taux de rendement des fonds en euro dans les années à venir, au risque sinon de mettre en danger leur propre viabilité financière. Afin d’anticiper cette évolution, il est conseillé d’opérer des arbitrages plus importants en faveur des fonds en unités de compte sur votre contrat multi-support. Avec un rendement moyen de 4,7% en 2014, les unités de compte constituent en effet la meilleure manière de profiter du dynamisme des marchés financiers tout en bénéficiant du cadre fiscal de l’assurance-vie.

Avec un encours estimé à 259,2 milliards d’euros au troisième trimestre 2014, les unités de compte ne représentent que 16,39% des fonds investis dans l’assurance-vie. En fonction de vos objectifs personnels d’épargne pour la retraite, il est pourtant recommandé d’investir au moins 30 à 40% du capital de votre contrat dans des unités de compte comme des SICAV, des FCP ou des SCPI, en tirant parti au besoin des nouvelles options ouvertes par les contrats euro-croissance.

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