Madelin, PERP: Quelle épargne retraite pour un indépendant ?

mardi 3 mars 2015

Pour se constituer une épargne retraite tout en bénéficiant d’avantages fiscaux, les travailleurs non salariés (TNS) ont le choix entre deux produits qui peuvent se compléter : le plan d’épargne retraite populaire (PERP) et les contrats Madelin.


Souscrire un contrat Madelin pour la défiscalisation, la rentabilité et la visibilité

Les travailleurs non salariés (TNS) qui recherchent, en priorité, une épargne retraite autorisant une défiscalisation maximale devront concentrer leurs cotisations sur un contrat Madelin, plus intéressant sur ce point. Grâce à sa déduction de base jusqu’à hauteur de 10% du revenu imposable, à laquelle s’ajoute un abattement de 15% entre une et huit fois le plafond annuel de la Sécurité sociale (PASS), la déduction théorique maximale d’un contrat Madelin s’élève à 70374€ de cotisations en 2015, à comparer avec un plafond de 29626€ pour le PERP en 2014. Attention cependant : pour déduire autant avec un Madelin, votre revenu imposable devra atteindre huit fois le PASS, soit la somme de 304320€.

Le Madelin présente d’autres atouts, dont celui d’une bonne visibilité : la loi autorise l’assureur à vous garantir dès la signature le taux de conversion de votre épargne, et il vous sera donc facile d’estimer le montant de votre future rente. Tous les assureurs, cependant, n’acceptent pas de s’engager de cette manière. Enfin le Madelin tend à proposer un meilleur rendement, avec une plus grande diversité de supports d’investissement. Les PERP sont investis en plus grande partie dans des fonds garantis, ce qui minore leur performance.


Souscrire un PERP en complément pour la souplesse de gestion

Le PERP a lui aussi des atouts à faire valoir, dont notamment des règles de gestion plus souples. A la différence du Madelin, la sortie exclusive en rente n’est pas une obligation : une réforme récente autorise le nouveau retraité à récupérer en capital jusqu’à 20% de l’épargne accumulée sur son PERP. Le produit, par ailleurs, n’est encadré par aucune obligation de versement minimum : le titulaire d’un PERP est libre de cesser les versements pendant quelques années.

Si vous n’avez pas profité de la déduction maximale des cotisations PERP au cours des trois années précédentes, un « disponible fiscal » s’accumule et peut être consommé au titre de l’année en cours. Cette disposition fiscale permet notamment à un travailleur indépendant, lorsqu’il est soumis à des difficultés, de rattraper ses cotisations lorsque son chiffre d’affaires repart à la hausse.

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