Que retenir des résultats 2014 des grands assureurs ?

jeudi 28 mai 2015

Les 500 contrats d’assurance-vie disponibles en France sont majoritairement placés sous la gestion d’assureurs comme AXA, le Crédit Agricole ou la CNP. Les résultats financiers 2014 de ces groupes sont donc très intéressants pour les épargnants.


Des résultats globalement bons

Chez tous les acteurs majeurs de l’assurance, le chiffre d’affaires de l’année 2014 affiche une progression satisfaisante. Il atteint par exemple 74,43 milliards de dollars pour la multinationale Zurich Insurance (+6%). Cette bonne santé est également visible chez les assureurs français, avec un chiffre d’affaires de 30,8 milliards pour la CNP Assurances (+11, %), 30,3 milliards d’euros chez Crédit Agricole Assurances (+15%) et 21,2 milliards chez AXA (+6%). Chez Carac, enfin, on met volontiers en avant la croissance du nombre d’adhérents (+1,46%) et l’augmentation des cotisations brutes perçues (564,6 millions d’euros, soit +4,32%).

Le secteur de l’assurance-vie, en particulier, a visiblement profité des importantes collectes enregistrées en 2014. La branche épargne/retraite est la plus dynamique chez Crédit Agricole Assurances, avec un chiffre d’affaires en hausse de 17% et un encours total de 249 milliards d’euros, dont 18,7% en unités de compte. La proportion du capital investi en unités de compte atteint même 31% chez AXA : trois points de mieux en à peine un an.


Assurance-vie : Une activité à diversifier dans un contexte de taux bas

Malgré les bons chiffres de l’année dernière, la rentabilité future des fonds en euros pose question aux assureurs. Ces derniers, en particulier, semblent déjà anticiper la poursuite de la baisse des taux de rémunération de leurs fonds garantis, la désaffection de leurs clients et le mouvement de décollecte qui pourrait en résulter.

Ce risque impose à plusieurs sociétés d’assurance une double réorientation stratégique. D’une part, la diversification des formules en unités de compte devrait se poursuivre et encourager les épargnants à leur allouer une plus grande part de leur capital. D’autre part, et à titre plus général, les assureurs entendent compenser le manque à gagner sur les fonds en euros par un développement des activités hors assurance-vie comme la santé ou la prévoyance, deux branches jugées beaucoup plus rentables.

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