Taux 2014 des fonds en euros : une attractivité qui pâlit face au PERP

mercredi 18 février 2015

Les taux des fonds en euros confirment les craintes des investisseurs et affichent pour 2014 des rendements en chute libre. De nombreux épargnants se tournent désormais vers le PERP, une épargne retraite plus souple et avantageuse qu'on ne le pense.


Le rendement des fonds en euros poursuit son déclin

Le rendement net des fonds en euros pour 2014 a maintenant été publié par la totalité des grands assureurs, et les perspectives semblent peu réjouissantes pour les nombreux épargnants qui comptaient sur une rémunération dynamique. La baisse moyenne constatée est en effet de 0,5 point pour l’ensemble des contrats, et l’écart se creuse de façon toujours plus nette entre les fonds les plus performants (Sérénipierre à 4,05%, Diade Evolution ou Himalia à 3,70%, Compte Épargne MIF à 3,65%) et la queue du classement, qui flirte allégrement avec des rendements à 2%.

La cause de ce manque de dynamisme est bien connue : les obligations d’État, dans lesquelles sont massivement investis la plupart des assureurs, atteignent des niveaux de rendement historiquement bas, avec par exemple une OAT française (emprunt d’Etat) à 10 ans qui se négociait à environ 0,84% à la fin 2014, soit… trois fois moins qu’au début de l’année. Impossible, dans ces conditions, d’offrir des rendements satisfaisants aux épargnants.


Un regain d’affection pour le PERP, plus souple et attractif que jamais

Faut-il y voir un rapport de cause à effet ? Le plan d’épargne retraite populaire (PERP), longtemps boudé par les épargnants depuis sa création en 2003, connaît un nouvel engouement qu’il devient difficile d’ignorer. L’ouverture de nouveaux PERP a enregistré une progression de 22% en 2012, suivie d’une nouvelle augmentation de 16% en 2013. Ce produit financier permet à n’importe quel actif de se constituer une retraite complémentaire par capitalisation, en effectuant des versements réguliers pour se constituer un capital qui sera converti, à l’âge de la retraite, en rente viagère.

La rigidité initiale du PERP a été progressivement assouplie par le législateur. Alors qu’un déblocage avant la retraite était au départ exclu, il est désormais envisageable dans un certain nombre d’hypothèses, dont une invalidité permanente, une situation de surendettement, la fin des droits à l’indemnisation chômage ou encore le décès du conjoint. Le titulaire d’un PERP, par ailleurs, a désormais le choix entre un grand nombre de supports d’investissement, comme dans une assurance-vie classique (fonds en euros, unités de compte…). Enfin et surtout, alors que de nombreuses autres niches sont rognées ou supprimées, le pouvoir de défiscalisation du PERP reste intact et très séduisant : les versements réalisés sont entièrement déductibles du revenu imposable, dans la limite de 10% des revenus professionnels de l’année précédente et d’un plafond de 29626€.

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