Dans une publication du 30 août, la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) décrit précisément la situation relative aux durées d’assurance des assurés.
L’étude porte sur un échantillon interrégimes de cotisants (EIC), ce qui permet ainsi d’avoir une vision globale et complète sur les affiliés nés entre 1946 et 1994. Qu’apprend-t-on dans l’étude de la DREES ?
Voici les 5 principaux éléments à retenir.
La durée d’assurance moyenne à 30 ans passe de 43,1 trimestres pour les affiliés nés en 1950 à 31,8 trimestres pour la génération 1976, soit près de 8 années validées à l’âge de 30 ans.
A titre d’exemple, en raison de carrières incomplètes, les femmes sont contraintes (en moyenne) de partir 7 mois après leurs collègues masculins : à 62 ans et 7 mois contre 62 ans.
Cependant, cette étude portant sur l’EIC 2017 nous informe que les femmes des générations 1970, donc âgées entre 35 ans et 44 ans, valident autant de trimestres que les hommes. Un marqueur positif sur la réduction des inégalités hommes-femmes.
L’étude explique cette tendance par “l’essor de l’activité féminine et par l’extension progressive de l’AVPF à un champ plus large de bénéficiaires à partir de 1985”.
Plus spécifiquement, l’Allocation vieillesse des parents au foyer (AVPF) “explique une grande part de la réduction de l’écart de durées validées entre les 2 sexes”.
A titre d’exemple, les hommes âgés de 55 et 59 ans valident 15,7 trimestres contre 16,2 trimestres pour les hommes âgés de 50 à 54 ans. La tendance est similaire à celle des femmes.
La DREES justifie cette remarque par le fait qu’à “une génération donnée, le nombre moyen de trimestres validés baisse dans toutes les tranches d’âge par rapport à la tranche d’âge précédente à partir de 40 ans”.
L’institution statistique explique que le nombre de trimestres validés au titre du chômage est très sensible à la conjoncture économique rencontrée en début de carrière.
La montée du chômage à la fin des années 70, et “sa stabilisation à un niveau élevé à la fin des années 80” ont un impact marqué sur la durée d’assurance des jeunes générations de ces décennies.
Aussi, si les trimestres validés au titre de périodes de maladie ne représentent que 2% en début de carrière, leur part augmente à partir de 40 ans. Les femmes valident aussi plus souvent de trimestres au titre de la maladie. Et pour cause, “fin 2017, 19,4% des femmes nées en 1966 cumulent des trimestres au titre de la maladie, de la maternité, de l’invalidité ou des accidents du travail, contre 9% des hommes de la même génération”. La DREES précise que l’écart s'accentue aux âges de la maternité.
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Ecrit par la rédaction de Simul-retraite.fr
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