Les concertations au sujet de la réforme des retraites ont repris à la mi-octobre.
Après un premier cycle consacré à l’emploi des seniors et sur la pénibilité, et un second cycle sur le thème de la justice sociale, le troisième cycle sur le mode de financement des retraites a débuté fin novembre. Pourquoi ce 3ème cycle est-il crucial pour la suite du projet de réforme des retraites ?
La fin d’année 2022 remet sur le devant de la scène le projet longtemps discuté de réforme des retraites. L’exécutif a défini en place un calendrier de concertations pour remettre une première synthèse de ses entretiens fin décembre. L’objectif affiché est de présenter un projet de loi avant la fin mars, pour une adoption avant l’été 2023.
Les 3 cycles de concertations :
C’est le volet des concertations le plus sensible. L'exécutif souhaite prendre des mesures pour améliorer le mode de financement des retraites. Qu’il s’agisse d’une action sur le calcul des pensions, où sur les conditions de départ à la retraite, peu de solutions bénéficient d’un soutien populaire.
Quelles sont les options possibles pour le gouvernement ?
En utilisant le relèvement de l’âge légal de 62 ans à 65 ans, c’est donc une mesure évidente pour augmenter les ressources financières à disposition des caisses de retraite. En effet, en décalant l’âge de départ de 3 ans, c’est 3 ans de retraite en moins à payer, mais surtout 3 années de cotisations retraite qui viennent financer le régime des retraites.
Si la mesure permet de répondre simplement à l’enjeu de financement, la mesure est tout de même jugée impopulaire.
Mais compte tenu du contexte politique à l’Assemblée nationale, l’adhésion de cette mesure pourrait s’avérer possible en raison du soutien des Républicains (LR).
Le relèvement de l’âge légal est contesté par les syndicats qui mettent en avant le faible niveau de l’espérance de vie à 65 ans des personnes aux ressources modestes. Cette mesure pourrait cristalliser des tensions. Le gouvernement réfléchit donc à d’autres options.
Pour rappel, pour bénéficier d’une retraite calculée sans abattement, les assurés doivent avoir validé une durée d’assurance retraite minimale. Par exemple, les assurés nés en 1975 doivent avoir validé 172 trimestres pour bénéficier de cette retraite, calculée à “taux plein”.
Ainsi le gouvernement pourrait prolonger la réforme Touraine qui a fait passer progressivement le nombre de trimestres à valider de 167 trimestres pour la génération 1958 à 172 trimestres pour les générations nées à partir de 1973.
Cela permettrait d’adopter une mesure d’allongement de la durée de travail, sans entrer dans le dur en affectant l’âge légal de 62 ans. Ainsi, l’exécutif pourrait permettre d’assurer le maintien de l’équilibre budgétaire avec un accroissement progressif du nombre de trimestres nécessaires pour le taux plein.
Ainsi, il faudrait travailler plus longtemps pour ne pas subir d’abattement. Ce qui implique un accroissement des ressources pour le régime des retraites :
Ces deux options visent à rétablir un ratio ressources/charges favorable aux caisses de retraite.
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Ecrit par la rédaction de Simul-retraite.fr
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