Suite à des négociations entre partenaires sociaux au sujet du financement du régime de retraite, l’Agirc-Arrco plancherait sur une sous-indexation des retraites complémentaires à la fin de l’année 2021.
Qu’est-ce que la sous-indexation des retraites complémentaires signifie ? Quelles sont les pistes possibles pour assurer l’équilibre financier de la caisse de retraite ?
Les partenaires sociaux, à savoir les syndicats et le patronat, se sont rencontrés ce mardi 13 juillet dernier pour convenir de solutions pour assurer la pérennité financière de l’Agirc-Arrco.
En raison de la crise sanitaire, les comptes de l’Agirc-Arrco sont repassés dans le rouge en 2020. Cependant, il ne s’agit pas là de la seule raison de l’inquiétude de la caisse.
Un accord national interprofessionnel (ANI) signé en 2019 pour 4 ans prévoit le maintien des réserves financières de la caisse d’un niveau de 6 mois de pension.
Malgré la crise sanitaire, la caisse complémentaire des salariés du privé possède bien un niveau de réserves équivalent à 6 mois de pensions versées. Les partenaires sociaux disent craindre une dégradation des comptes de la caisse si aucune mesure n’est votée.
L’accord ANI prévoit aussi une marge de manœuvre 0,2 point au-dessus ou en dessous de l’inflation pour les revalorisations de pensions. Cette marge de manœuvre est mise en place pour permettre de s’adapter en réponse au contexte économique.
Le patronat souhaitait plus de flexibilité pour négocier la sous-indexation des pensions de retraite; soit la possibilité de sous-indexer les pensions d’un montant supérieur à 0,2 point par an.
Les pensions Agirc-Arrco sont revalorisées chaque année sur la base du taux d’inflation (hors prix du tabac). Compte tenu du taux d’inflation estimé par l’INSEE en 2021, les pensions complémentaires devraient être revalorisées d’un taux de 1,2 % et 1,6 % en 2021.
Le Medef propose donc une sous-indexation des pensions en raison du contexte socio-économique. Avec la CFDT, le patronat propose une sous-indexation des retraites complémentaires à hauteur de 0,5 point sur 2 ans par rapport à l’inflation.
Exemple : si le taux d’inflation est en 2021 de 1,4%, et de 1% en 2022; alors les pensions complémentaires seraient revalorisées respectivement de 0,9 % en novembre 2021, et de 0,5 % en 2022.
Deux autres scénarios de sous-indexation seraient à l’étude par le patronat :
Les syndicats CGT, CFE-CGC se disent opposés à une telle mesure, qui devrait être discutée cette semaine entre les partenaires sociaux de l’Agirc Arrco.
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Ecrit par la rédaction de Simul-retraite.fr