Le chômage partiel plébiscité depuis la mi-mars

mardi 26 mai 2020

12 millions de demandes d'autorisation de chômage partiel ont été déposées

D'après les derniers résultats de la direction du ministère du Travail (DARES), 8,6 millions de salariés ont été placés en chômage partiel au mois d'avril. Près de 12 millions de demandes d'autorisation de chômage partiel ont été déposées pour les salariés.

Le point sur les principaux enseignements de l'étude DARES. 


Le chômage partiel demandé par 8,6 millions de salariés 

Les chiffres 

8,6 millions de salariés étaient en situation de chômage partiel en avril 2020, pour un total de 832 millions d'heures chômées (soit 2,8 semaines passées à 35 heures en moyenne).

Le cumul des demandes d'autorisation préalable d'activité partielle a atteint 1 315 000 demandes au 18 mai 2020. Le cumul des salariés en situation de chômage partiel depuis le 1er mars concerne 12,7 millions de salariés : le ralentissement du nombre de demandes est marqué depuis ces dernières semaines.


Le nombre de bénéficiaires diminue légèrement

La part de salariés dont l'activité de l'entreprise s'est stoppée est passée de 19 % en mars à 12 % en avril. Les secteurs les plus marqués par la crise présentent également de meilleurs résultats : le secteur de la construction est passé d'un taux d'arrêt de 53 % en mars à 19 % en avril, signe d'une reprise progressive de l'activité économique. Les secteurs de la fabrication de biens d'équipements ainsi que les plus petites entreprises sont également sur la voie de la reprise (39 % d'arrêt en mars, contre 26 % en avril pour les PME).

Cependant, la proportion de salariés employés dans une entreprise dont "l'activité a diminué de plus de moitié augmente" reste élevée. Près de 45 % de salariés sont encore dans une situation d'arrêt partiel de l'activité (contre 49 % en mars). 


4 raisons à la hausse du chômage partiel 

Deux raisons principales sont évoqués comme motif de justification de la demande de chômage partiel. 

  1. Perte de débouchés (45 %)

  2. Fermetures administratives (30 %)

  3. Manque de personnel (14 %)

  4. Difficultés d'approvisionnement (11 %)


Des secteurs gagnants, d'autres perdants

"Si les entreprises anticipant un retour à l'activité normale d'ici 3 mois représentent 40 % de l'emploi salarié, celles qui ne voient pas de retour à la normale dans ce délai en représentent 33 % et celles qui ne savent pas dater ce retour à la normale 27 %".

Étude DARES - ministère du travail

D'après l'étude de la DARES, les anticipations de reprise économique varient selon les secteurs. Elles sont considérées favorables pour les "industries extractives, énergie, eau, gestion des déchets et dépollution, la construction, la fabrication de denrées alimentaires, de boissons et de produits à base de tabac et l'enseignement, santé humaine et action sociale".

Les anticipations sont défavorables pour les secteurs de l'hébergement et la restauration ainsi que la fabrication de matériels de transport. 


3 facteurs apparaissent bloquants :

  1. organisation visant au respect de la distanciation sociale qui peut être difficile voire coûteuse à mettre en place

  2. le manque de débouchés économique reste un point d'inquiétude pour nombre de commerces et d'entreprises

  3. l'équipement des salariés en dispositifs de protection (masque, gel) qui représente une mesure coûteuse pour les entreprises. 


Les résultats montrent globalement un retour progressif à l'activité économique. Si les points de blocage perdurent, la reprise de l'activité est bien lancée. A voir quels seront les chiffres d'ici l'été. À suivre ! 

 


  



Calculez votre future pension de retraite via notre simulateur GRATUIT. 

Vous avez une demande ? Ou une remarque au sujet de cet article ? Contactez-nous ! 

N'hésitez pas à revenir vers nous pour toute question via notre adresse de contact


Ecrit par la rédaction de Simul-retraite.fr


;