Retraites complémentaires, la Cour des Comptes alerte

jeudi 7 février 2019

La Cour des Comptes vient de publier son dernier rapport sur la gestion de l'action sociale de l'Agirc Arrco. Ses conclusions sont sans appel.

Gérés par les partenaires sociaux, l'Agirc Arrco sont les retraites complémentaires des salariés du privé.


Une action sociale éparpillée et trop coûteuse

En 2017, les ressources de l'action sociale de l'Agirc Arcco sont de 442 millions d'euros. 350 millions d'euros proviennent des cotisations de 0,6 % prélevées sur la rémunération des salariés. De 2012 à 2017, l'action sociale des retraites complémentaires a enregistré un excédent de 330 millions d'euros qui sont venus grossir l'excédent de 1,3 milliards d'euros des réserves.

La Cour des comptes pointe du doigt un manque de cohérence et de transparence des dispositifs d'aides axés sur 4 grandes actions :

  • le bien vieillir
  • la perte d'autonomie
  • le retour à l'emploi des plus fragiles
  • l'aide aux aidants


Des frais de gestion disproportionnés

La Cour des comptes a pris comme exemple pour comparer la CNAV, la caisse de retraite de base des salariés. Ainsi, quand la CNAV consacre 378 millions d'euros avec un effectif de 552 personnes à son action sociale, l'Agirc Arrco verse 212 millions d'euros avec un effectif de 968 personnes. C'est près de deux fois moins d'aide avec un effectif près de deux fois supérieur et ainsi un coût deux fois plus élevé.


Les 5 recommandations de la Cour des Comptes

            1/ Une réduction des prélèvements sur les cotisations retraite

            2/ Une diminution des coûts de gestion par une réduction des effectifs

            3/ Un recentrage et une meilleure visibilité des aides accordées

            4/ Un renforcement de la coopération entre les organismes du secteur de l'action sociale

            5/ La suppression du dispositif des "droits réservataires", dispositif donnant des accès prioritaires.


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